MOYEN AGE - XIVè ET XVè SIECLES

 Les plaintes des paysans

 « Las ! un pauvre homme aura-t-il payé son imposition, sa gabelle, son fouage, son quatrième, les éperons du roi, la ceinture de la reine, les chaucées, les passages[1] : peu lui demeure. (…) Le pauvre homme n’aura pain à manger (…). Viendront les pillards qui (prendront) tout… »

 Jean Gerson, discours tenu devant le roi Charles VI en 1404.

 In Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997

 Une épidémie de peste

 « Ils n’étaient malades que deux ou trois jours et mouraient rapidement. Ils avaient tout à coup des grosseurs sous les bras : c’était un signe infaillible de mort. Binetôt, en beaucoup d’endroits, sur vingt habitants, il n’en restait que deux en vie. On pensait que la mort provenait d’une infection de l’air ou des eaux. Le terrible fléau ne fit pas naître la paix entre les rois et les seigneurs. »

 D’après Jean de Venette, XIVè siècle.

 In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000

 La peste

 « Les gens n’étaient malades que deux ou trois jours et mouraient rapidement, le corps presque sain. Celui qui aujourd’hui était en bonne santé, demain était mort et porté en terre. Il avait tout d’un coup des grosseurs sous les aisselles, et l’apparition de ces grosseurs était un signe infaillible de mort. »

 D’après Jean de Venette.

 In SEDRAP, A nous le monde !, CM2.

 La peste à Paris en 1418

 « Ce mois de septembre, il y eut à Paris et autour une mortalité très cruelle, telle qu’on n’en avait pas vue depuis 300 ans selon les anciens : car nul n’en réchappait s’il était atteint par l’épidémie.

Il en mourut tant vers la fin dudit mois et si rapidement qu’il fallut faire, dans les cimetières, de grandes fosses où on en mettait trente ou quarante dans chacune… »

 Journal d’un bourgeois de Paris. Texte modernisé.

 In Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997

 Deux hivers de famine

 « Hiver 1420 : sur les tas de fumier, vous pouviez voir vingt ou trente enfants, mourant de faim et de froid.

Hiver 1437 : la verdure était si chère qu’au début mai, on vendait, faute de poireaux, des orties que les pauvres gens faisaient cuire sans graisse, rien qu’au sel et à l’eau, et qu’ils mangeaient sans pain. »

 D’après le Journal d’un bourgeois de Paris, XVè siècle.

 In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000

 La misère des paysans au XVè siècle

 « Les gens du peuple de France boivent de l’eau, mangent des pommes avec du pain fort brun fait de seigle, ils ne mangent pas de viande sauf un peu de lard ou bien les entrailles et la tête des bêtes qu’ils tuent pour les nobles et les marchands.

Ils portent une pauvre cotte de laine sur leurs vêtements de dessous qui est une blouse de toile grossière… les cuisses restent nues. Leurs femmes et leurs enfants vont nu-pieds. »

 D’après un voyageur anglais du XVè siècle.

 In Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 1, 1995


[1] Taxes diverses

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