MOYEN
AGE - VILLE
DESCRIPTIONS DE LA VILLE La
ville vue par un chevalier « Il
regarde la ville entière, peuplée de gens nombreux et beaux, et les
tables des changeurs d’or et d’argent, toutes couvertes de monnaies.
Il voit les places et les rues qui sont toutes pleines d’ouvriers
faisant tous les métiers possibles (…). Les uns font des draps et les
autres les tissent (…), d’autres fondent l’or et l’argent. (La
ville) regorge de richesses, de cire, de poivre et d’épices et de
fourrures et de toutes marchandises. » Chrétien
de Troyes, Perceval, vers 1180. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 La
puanteur des rues de Paris « Il
advint que les charrettes que l’on conduisait parmi les rues soulevèrent
et remuèrent tant la boue et l’ordure dont elles étaient pleines
qu’une puanteur si forte que nul ne pouvait la supporter monter
jusqu’à la fenêtre où était le roi. » Chroniques
de Saint-Denis,
XIIIè siècle. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire, Géo., Ed. civ. Cycle 3 CE2,
1997 LES
MÉTIERS Le
métier de tisserand de laine « Nul
ne peut être tisserand de laine s’il n’achète le métier du roi.
Chaque maître de métier peut avoir en sa maison un apprenti sans plus
(…). Et
(nul métier ne doit) commencer avant l’heure du soleil levant sous
peine d’une amende de douze deniers pour le maître et six pour le
valet. » Etienne
Boileau, Livre des métiers de Paris, vers 1260. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 LES
CHARTES DE FRANCHISE Charte
de la ville de Rue (Somme) (1210) « Moi,
Guillaume, comte de Ponthieu et de Montreuil, faisons savoir que mon père
Jean a vendu à mes hommes une commune (…). Ni moi, ni tout autre ne
pourra construire de forteresse à l’exception de celle que j’ai
autorisée la commune à élever (…). Les jurés [membres de la
commune] placeront où ils voudront un marché. J’ai (accepté que
les) jurés désignent leur maire à leur gré. S’il s’élève
quelque désaccord entre eux et moi, il sera porté devant le maire et
les jurés d’Abbeville… » Recueil
des actes des comtes de Ponthieu. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 Confirmation
des libertés de Chorges en Dauphiné (1227) « (…)
L’ensemble des hommes de Chorges a droit d’installer à Chorges des
consuls [magistrats], et cela depuis longtemps. Ils font faire les
chemins, vérifier les murs ; ils reçoivent le serment des gardes
des bois et (prairies) (…). Ils (jugent des petits vols). (…) Ils
ont la possibilité de convoquer en assemblée les hommes du village
pour les affaires concernant l’honneur et l’intérêt du seigneur. » Origine
non mentionnée. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 Une
charte « Moi,
Louis, comte de Blois, fais savoir que les hommes n’ont plus à payer
la taille. Il sera permis aux bourgeois d’élire douze d’entre eux
pour diriger la ville. Si un habitant veut vendre ce qu’il possède,
qu’il le vende. S’il veut s’éloigner de la ville, qu’il parte
librement. Nul ne fera la corvée. » La
charte de Châteaudun, 1197. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 Le
seigneur s’adresse aux habitants de la ville de Châteaudun « Moi,
Louis, comte de Blois, fais savoir :
Charte
de Châteaudun,
1197. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 L’INSTRUCTION S’instruire
pour commercer « Dès
le milieu du XIIè siècle, les conseils municipaux se sont préoccupés
de fonder pour les enfants de la bourgeoisie[2]
des écoles qui sont les premières écoles laïques depuis l’Antiquité.
[…] La connaissance de la lecture et de l’écriture, étant
indispensable à la pratique du commerce, n’est plus réservée aux
seuls membres du clergé. Le bourgeois s’y est initié bien avant le
noble, parce que ce qui n’était pour le noble qu’un luxe
intellectuel était pour lui une nécessité journalière. » H.
Pirenne, historien, Villes et institutions urbaines, 1939. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 |
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