TEMPS MODERNES - COLONISATION - XVIIIè SIÈCLE

 

La condition des esclaves dans les colonies françaises des Antilles

 « Art. 12. Les enfants qui naîtront des mariages entre les esclaves seront esclaves et appartiendront aux maîtres des femmes esclaves…

Art. 38. L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois aura les oreilles coupées et sera marqué d’une fleur de lys sur l’épaule…

Art. 42. Les maîtres pourront, lorsqu’ils croient que leurs esclaves l’auront mérité, les faire enchaîner et les faire battre de verges ou de corde. »

 Édit du roi, 1685.

 In Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997

 Aménagement des cales (de navire pour le transport des esclaves)

 « Deux des officiers ont la charge d’arrimer les hommes. Au coucher du soleil, le lieutenant et son second descendent, le fouet à la main et mettent en place les Nègres pour la nuit. Ceux qui sont à tribord sont rangés comme des cuillers tournés vers l’avant et s’emboîtant l’un dans l’autre. A bâbord, ils sont tournés vers l’arrière. Cette position est considérée comme préférable car elle laisse le cœur battre plus librement. »

 Théophile Conneau, 1854.

 In SEDRAP, A nous le monde ! CM2.

 La condition des esclaves

 « On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement ; quand nous travaillons aux sucreries et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe… C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. »

 Voltaire, Candide, chapitre 19, 1759.

 In Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997

 L’esclavage des Noirs

 « Les nègres étaient tous occupés à creuser des fosses dans une pièce de cannes, et la plupart nus ou couverts de haillons. Plusieurs commandeurs armées de longs fouets, dispersés parmi les travailleurs, frappaient rudement de temps à autre ceux-mêmes qui, par lassitude, semblaient forcés de se ralentir. »

 Justin Girod de Chantrans, 1785.

 In Istra, Multilivre CM2, 1997.

 Nantes au XVIIIè siècle, vu par un Anglais

 « Vous passez d’un coup de la mendicité à la profusion, de la misère des huttes de terre à de splendides spectacles qui coûtent 500 livres par soirée. La ville a ce signe de prospérité qui ne trompe jamais : les nouveaux bâtiments. Le quartier de la comédie est magnifique, les maisons sont bâties en pierres blanches. Le nombre des bateaux faisant le commerce du sucre est de cent vingt ; vingt font la traite négrière. »

 in SEDRAP, A nous le monde ! CM2.

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