TEMPS
MODERNES - LUMIÈRES
Contre
les préjugés « En
France, un marquis méprise un négociant. Je ne sais pourtant lequel
est le plus utile à un Etat, ou un seigneur bien poudré qui sait précisément
à quelle heure le roi se lève, à quelle heure le roi se couche, et
qui se donne des airs de grandeur ou un négociant qui enrichit son pays
et contribue au bonheur du monde. » D’après
Voltaire, Lettres philosophiques, Lettre X, 1734. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 Contre
la monarchie absolue « Aucun
homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La
liberté est un présent du ciel. Le prince tient son autorité de ses
sujets et cette autorité est limitée par les lois de la nature et de
l’Etat. Le prince ne peut donc pas disposer de son pouvoir et de ses
sujets sans le consentement de la nation. » D’après
Diderot, XVIIIè siècle. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 Contre
les privilèges « Parce
que vous êtes un grand Seigneur, vous vous croyez un grand génie…
Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier !
Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la
peine de naître, et rien de plus ; du reste homme assez ordinaire.
Tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m’a
fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement,
qu’on en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes. » D’après
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, 1784. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 Contre
la censure des écrits « Pourvu
que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de
la politique, ni de la morale, ni des gens en place, (…) ni de l’Opéra,
ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je
puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois
censeurs. » Beaumarchais,
Le Mariage de Figaro. In
Istra, Multilivre CM1, 1996. Voltaire
contre l’utilisation de la torture « C’est
une étrange manière de questionner les hommes. Elle semble devoir son
origine à quelque voleur de grand chemin : la plupart de ces
messieurs ont encore l’habitude de serrer les pouces, de brûles les
pieds et de questionner par d’autres tourments ceux qui refusent de
leur dire où ils ont mis leur argent… Les
nations jugent la France par les spectacles, les romans, les jolis vers.
Elles ne savent pas qu’il n’y a pas au fond de nation plus cruelle
que la nôtre. Malheur à une nation qui, depuis longtemps civilisée,
est conduite encore par d’anciens usages atroces. » Voltaire. In
SEDRAP, A nous le monde ! CM2. A
quoi sert l’Encyclopédie ? « Le but d’une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la Terre ; d’en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de la transmettre aux hommes qui viendront après nous ; alors que les travaux des siècles passés n’aient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui succéderont ; que nos enfants, devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux, et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain. » Diderot,
préface de l’Encyclopédie, 1751. In
SEDRAP, A nous le monde ! CM2. Une
révolte avant la Révolution « Ces
brigands sont bien montés et bien armés. Ils ont chacun un fusil à
deux coups, deux pistolets de ceinture, deux d’arçon (à la selle),
deux de poche, tous à double coup. On les voit souvent passer près
d’ici par détachement de 80 à 100 hommes, lorsqu’ils reviennent de
Suisse avec le tabac qu’ils ont acheté. » Description
de l’armement de la troupe de Mandrin (1724-1755). In
Istra, Multilivre CM1, 1996. |
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