TEMPS MODERNES - RENAISSANCE

  LA SOIF D’APPRENDRE

Regrets de Joachim du Bellay

« Je me ferai savant en la philosophie,

En la mathématique et la médecine aussi ;

Je me ferai légiste[1], et, d’un plus souci

Apprendrai les secrets de la théologie ;

Du luth et du pinceau j’ébatterai[2] ma vie,

De l’escrime et du bal ». Je discourais ainsi

Et me vantais d’apprendre tout ceci,

Quand je changeai la France au séjour d’Italie[3]. »

 Regrets, XXXII, Joachim du Bellay, 1558.

  In Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996

  Lettre de Gargantua à Pantagruel

  « Quant à la connaissance des faits de la nature, je veux que tu t’y adonnes avec curiosité ; qu’il n’y ait aucune mer, aucune rivière, aucune fontaine, dont tu ne connaisses les poissons, tous les oiseaux de l’air, tous les arbustes des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés dans les abîmes, les pierreries de l’orient et du midi, que rien ne te soit inconnu. Puis soigneusement, lis les livres des médecins grecs, arabes et latins pour avoir une parfaite connaissance de cet autre monde qu’est l’homme. »

  D’après François Rabelais, XVIè siècle.

In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000

  Lettre de Gargantua à Pantagruel

  « Je veux que tu apprennes parfaitement les langues. La grecque, la latine et l’hébraïque (…). Je veux qu’il n’y ait mer, rivière, ni fontaine dont tu ne connaisses les poissons ; tous les oiseaux, tous les arbres et arbustes, toutes les herbes, tous les métaux, que rien ne te soit inconnu. Puis soigneusement revisite les livres des médecins grecs, arabes et latins (…). »

  Rabelais, Pantagruel, 1532.

  In Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997

  Un écrivain : Rabelais

  « Je veux que tu apprennes les langues parfaitement, premièrement la grecque, secondement la latine et puis l’hébraïque ; que tu formes ton style, quant à la grecque à l’imitation de Platon, quant à la latine, de Cicéron ; qu’il n’y ait d’histoire que tu ne saches par cœur, à quoi t’aidera la géographie. De la géométrie, arithmétique, musique, je t’en donnais quelque goût quand tu étais encore petit, en l’âge de cinq à six ans ; poursuis le reste, et de l’astronomie sache toutes les règles… »

  Rabelais, Lettre de Gargantua à Pantagruel.

  In SEDRAP, A nous le monde ! CE2.

  La soif d’apprendre

  « Lettre de Gargantua à son fils Pantagruel :

Je veux que tu apprennes parfaitement les langues. La grecque, la latine et l’hébraïque […] . Et quant à la connaissance de la nature, je veux qu’il n’y ait mer, rivière ni fontaine dont tu ne connaisses les poissons ; tous les oiseaux, tous les arbres et les arbustes, toutes les herbes, que rien ne te soit inconnu. Puis, soigneusement, revisite les livres des médecins grecs, arabes et latins et, par de fréquentes anatomies[4], acquiers une parfaite connaissance de l’autre monde qui est l’homme. »

  Rabelais, Pantagruel, chap. VIII, 1532.

  In Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996

  UNE NOUVELLE CONCEPTION DU MONDE

  Le monde selon Copernic

  « Après de longues recherches, je me suis enfin convaincu :

-          que le Soleil est une étoile fixe, entourée de planètes qui tournent autour d’elle et dont elle est le centre le flambeau ;

-          que la Terre est une planète principale, assujettie à un triple mouvement ;

-          que tous les phénomènes des mouvements diurnes[5], le retour périodique des saisons, sont les résultats de la rotation de la Terre autour de son axe et de son mouvement autour du Soleil. »

  Nicolas Copernic, Des révolutions des sphères célestes, 1543.

  In Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996

  L’IMPRIMERIE

  Les avantages de l’imprimerie

  « Grâce à l’impression typographique la transcription des textes est devenue des plus faciles. Ainsi, trois hommes travaillant pendant trois mois ont pu imprimer 300 exemplaires, ce à quoi leur vie entière n’aurait pu suffire s’ils avaient écrit avec la plume… »

  Domenico, évêque de Brescia, 1475.

  In Magnard, Histoire. Une terre, des hommes. Cycle 3, 1998

  LES GUERRES D’ITALIE

  Un court récit de la bataille de Marignan

  « Plus téméraire encore, le chevalier Bayard se retrouve au milieu des ennemis, son cheval tué sous lui. Promptement, il se dévêt des éléments les plus encombrants de son armure et regagne les rangs français à pied, et même « à quatre beaux pieds » (à quatre pattes). Ayant rejoint les siens, Bayard récupère un cheval, une armure complète, et repart à la charge !

On ferraille toujours à onze heures du soir, au seul clair de lune. Cela occasionne d’étranges méprises. Ainsi le roi, qui croyait rallier ses hommbes, tombe sur l’adversaire. « Ils me jetèrent six cents piques au nez, pour me faire voir qui ils étaient », raconte le roi, qui parvient à se dégager. Finalement, le combat s’avérant impossible, chacun se retire sur ses positions. Mais on reste armé, et c’est à cheval que François Ier et ses chevaliers passent une nuit courte et anxieuse. »

  Chronique de Bayard.

  In SEDRAP, A nous le monde ! CM1

La bataille de Marignan

  « Les Suisses se logèrent bien près de nous, si bien qu’il n’y avait qu’un fossé entre deux.

Toute la nuit demeurâmes le cul sur la selle et la lance au poing.

Nous avons été vingt-huit heures à cheval sans boire ni manger. »

  Lettre de François Ier à sa mère, après la bataille de Marignan (1515).

  In Istra, Multilivre CE2, 1994.

  La bataille de Marignan

  « Ecoutez tous gentils Gaulois,

La victoire du noble roi François. […]

Arquebusiers faites vos sons,

Nobles, sautez dans les arçons

La lance au poing, hardis et prompts,

Donnez dedans, grincez les dents,

Soyez hardis, en joye mis.

Chacun s’assaisonne,

La fleur de lis, fleur de haut pris

Y est en personne. […]

Bruyez, tonnez, bruyez bombardes et faucons

Zin zin , patipatac, à mort, à mort !

Frappez, battez, ruez, tuez,

Donnez dedans, grincez les dents

France courage, ils sont en fuite […]

Victoire au grand roi des Françoys ! »

  La Guerre (La bataille de Marignan), Une chanson de Clément Janequin (1485-1560).

  In Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996

  Érasme et les guerres d’Italie

  « Le royaume de France est le plus important de l’univers ; mais il le serait encore davantage s’il s’était abstenu de faire la guerre en Italie ».

  Extrait d’une lettre d’Érasme, un homme de lettres hollandais, à Marguerite d’Angoulême, sœur de François Ier, en 1525.

  In Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996

  FRANÇOIS Ier

  Portrait du roi François Ier à 48 ans

   « Tout le monde sait qu’il est beau, brun de cheveux, très grand, large de poitrine et d’épaule, vigoureux et hardi ; il a la mine toujours réjouie, le visage large et long et bien proportionné ; seulement sa vue est plutôt basse. Il est si doux avec tous que je n’ai jamais entendu qu’il eût fait des mécontents. Il s’habille splendidissimamente. Il est infatigable aux exercices ; outre qu’il ne s’arrête jamais longtemps dans un même endroit et qu’il erre toujours par toute la France, il va continuellement à la  chasse même s’il fait mauvais temps. Il aime chasser surtout le gros gibier, notamment  le cerf ; les chiens trouvent la bête et lui court après à cheval ; surpris par la nuit, il couche dans de pauvres cabanes. »

  Matteo Dandolo, ambassadeur vénitien.

  Traduction de Constantin Antoniade. Les ambassadeurs de Venise au XVIè siècle, collection Destin, Madrid, 1984.

  In Istra, Multilivre, CM1, 1996.

  François Ier et la monarchie absolue

  « Art. 111. Nous voulons dorénavant que tous arrêts, contrats, testaments et autres actes soient enregistrés en langage français et non autrement. »

  Ordonnance de Villers-Cotterêts (extrait), 1539.

  « Aussi les Français ont-ils entièrement confiance et remis leur liberté et leur volonté aux mains du roi. Il lui suffit de dire : « Je veux telle somme, j’ordonne ». On paye au roi tout ce qu’il demande. »

  Marino Cavalli, ambassadeur de Venise, XVIè siècle.

  In Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997

  LES CHÂTEAUX DE LA RENAISSANCE

  Le château de Chenonceaux dans un guide touristique

  « On accède au château de Chenonceaux par une large allée pleine de platanes.

A gauche, le jardin de Diane, beau parterre bordé de terrasses ; à droite, le jardin de Catherine de Médicis.

Le château fut construit de 1513 à 1521 par Thomas Bohier, un receveur des finances sous Charles VIII, Louis XII et François Ier. Il se compose d’un corps de logis rectangulaire avec des tourelles d’angles. A gauche, se trouvent la librairie et la chapelle. Sur le Cher, s’élève la galerie de Catherine de Médicis, construite par Philibert Delorme.

Les cuisines occupent une salle voûtée en berceau, dans les soubassements. »

  Extrait d’un guide touristique.

  In Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997

  Les habitudes de luxe chez les riches au XVIè siècle

  « Jadis, dans les maisons, on ne faisait pas tant de pièces et d’ornements ; on ne mettait pas du marbre aux cheminées ; on ne faisait point dorer les poutres, ni tracer dans les jardins tant de beaux parterres, d’allées, de canaux, de fontaines.

On ne voyait point tant de lits de draps d’or, de velours, de satin et de damas, ni tant de tapisseries sur les murs, de belles peintures, de meubles bien sculptés.

On ne se contente pas en un dîner ordinaire d’avoir trois services (bouillis, rôtis, fruits). Il faut cinq ou six façons d’une viande avec toutes sortes de sauces, hachis, pâtisseries, salmigondis. On imite la cuisine italienne : potages au riz, soupes au fromage et à l’oignon, usage de pâtes. Le melon et l’abricot, fruits assez nouveau, de la baleine, du phoque, des marsouins, du poisson, des huîtres. »

  Anonyme du XVIè siècle.

  In SEDRAP, A nous le monde ! CM1.


[1] Celui qui étudie le droit et les lois.

[2] Je rendrai ma vie plus gaie.

[3] Quand je me rendis en Italie.

[4] Etude du corps humain.

[5] L’alternance du jour et de la nuit.

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