TEMPS
MODERNES - SOCIÉTÉ - PAYSANS
LA MISÈRE DES PAYSANS Les
paysans du Nivernais vus par Vauban « Le
bas peuple ne vit que de pain d’orge et d’avoine mêlés, dont ils
n’ôtent pas le son, ce qui fait qu’on peut soulever le pain par les
pailles d’avoine dont il est mêlé. Ils se nourrissent encore de
mauvais fruits, la plupart sauvages, et de quelques herbes potagères de
leurs jardins, cuites à l’eau avec un peu d’huile de noix ou de
navette [sorte de colza], le plus souvent avec très peu de sel (…). Les
vins sont médiocres, le commun du peuple en boit rarement ; il ne
mange pas trois fois de la viande en un an. Il ne faut donc pas s’étonner
si des peuples si mal nourris ont si peu de fore. A quoi il faut ajouter
que les trois quarts ne sont vêtus, hiver et été, que de toile à
demi pourrie et déchirée et chaussés de sabots dans lesquels ils ont
le pied nu toute l’année. » D’après
Vauban, Description de l’élection de Vézelay, 1696. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire, Géo., Ed. civ. Cycle 3 CE2,
1997 Les
paysans du Nivernais décrits par Vauban « Le
bas peuple[1]
ne vit que de pain d’orge et d’avoine mêlés dont ils n’ôtent même
pas le son[2]
(…), de mauvais fruits la plupart sauvages et de quelques herbes potagères
de leur jardin, cuites à l’eau avec un peu d’huile de noix […],
le plus souvent sans ou avec très peu de sel[3].
Il n’y a que les plus aisés qui mangent du pain de seigle mêlé
d’orge et de froment. Le commun du peuple boit rarement de vin, ne
mange pas trois fois de viande en un an. » Vauban,
Description de l’élection de Vézelay, 1697. In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997. Le
malheur des paysans
« L’on
voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus
par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à
la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent… quand ils se lèvent
sur leurs pieds, ils montrent une face humaine ; et en effet ils
sont des hommes, ils se retirent la nuit dans des tanières, où ils
vivent de pain noir, d’eau et de racines. » La
Bruyère, XVIIè siècle. In
Istra, Multilivre CE2, 1994. La
misère du peuple « Votre
peuple meurt de faim, la culture des terres est abandonnée, les villes
et les campagnes se dépeuplent. Au lieu de tirer de l’argent de ce
pauvre peuple, il faudrait lui faire l’aumône et le nourrir. Il est
plein de désespoir. La France entière n’est plus qu’un grand hôpital
désolé et sans provisions. La révolte s’allume peu à peu. » Fénelon,
Lettre à Louis XIV. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 La
misère des paysans « La
moisson a été entièrement manquée. Le pauvre peuple était épuisé
par les impôts exigés par le roi. Il
est devenu si pauvre qu’il a souffert de la faim. On n’entendait
plus parler que de vols, de meurtres, de personnes mortes de faim. » D’après
le journal d’un curé de campagne au XVIIè siècle. In
Hatier, Histoire-Géographie, CE2, 1999 LA DIVERSITÉ DE LA SOCIÉTÉ PAYSANNE La
composition sociale d’un village près de Laon Dans
le village de Chalandry, on compte 300 habitants groupés en 92 « feux »[4], dont : 14
laboureurs
1 sabotier
1 chanvrier 1
meunier
1 pâtre
3 bergers 2
bourgeois
1 maréchal
3 artisans 29 manœuvriers
2 maçons
1
clerc laïc 8
tisserands
1 charron
1 cabaretier 4
marchands
2 tailleurs
1 domestique 16
fileuses d’habits
Ce
que les habitants paient en impôt au roi : 1
laboureur paie plus de 350 livres ; 7
laboureurs, 1 bourgeois et le meunier paient entre 100 et 250 livres ; 5
laboureurs, 1 bourgeois et le cabaretier paient entre 30 et 70 livres ; les
autres paient de 6 à 20 livres. In
Magnard, Histoire. Une terre, des hommes, Cycle 3, 1998 Laboureurs « Le
laboureur possède au moins deux chevaux qui lui permettent de labourer
(…). Propriétaire de sa maison, il en loue souvent une seconde venue
de son aïeul ou d’un beau-père, également laboureur, car les
laboureurs se marient entre eux. Le cheptel du laboureur moyen est de 8
bovins, 5 porcins, 30 ovins (…). » D’après
la définition d’un historien, P. Goubert, 100 000 provinciaux au
XVIIè siècle, Flammarion, 1968. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 Manouvriers « (Les)
manouvriers travaillent à journée pour qui les veut employer. Ce
sont eux qui font toutes les grandes besognes, comme de faucher,
moissonner, battre à la grange, couper les bois, labourer la terre, défricher
(…). Leur
femme contribue par le travail de sa quenouille, par la couture, par le
tricotage de quelques paires de bas ou par la façon d’un peu de
dentelle. » Le
Prestre de Vauban, Projet d’une dîme royale, 1707. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 La
vie des paysans au XVIIIè siècle (Auvergne) « Le
troupeau de la bergerie habillait de sa laine tantôt les femmes et tantôt
les enfants : mes tantes la filaient ; elles filaient aussi le
chanvre du champ qui nous donnait le linge ; et les soirées à la
lueur d’une lampe qu’alimentait l’huile de nos noyers – la
jeunesse du village venait teiller[5]
avec nous ce beau chanvre – formaient un tableau ravissant. La
récolte des grains de la petite métairie assurait notre subsistance ;
la cire et le miel des abeilles, que l’une de mes tantes cultivait
avec soin, étaient un revenu qui coûtait peu de frais ;
l’huile, exprimée de nos noix encore fraîches, avait une saveur, une
odeur que nous préférions au goût et au parfum de celle de l’olive. Nos
galettes de sarrasin, humectées, toutes brûlantes de ce bon beurre du
Mont-Dore, étaient pour nous le plus friand régal. Je ne sais pas quel
mets nous eût paru meilleur que nos raves et nos châtaignes ; et
en hiver, lorsque ces belles raves grillaient le soir à l’entour du
foyer, ou que nous entendions bouillonner l’eau du vase où cuisaient
ces châtaignes si savoureuses et si douces, le cœur nous palpitait de
joie. » Jean-François,
Marmontel (1723-1799), Mémoires d’un père pour servir à
l’instruction de ses enfants. In
Istra, Multilivre, CM1, 1996. LES
RÉALITÉS DÉMOGRAPHIQUES Extrait
de registres paroissiaux d’Arnouville-lès-Gonesse « L’an
mil sept cent soixante et dix le trente et un mars, a été inhumée
dans le cimetière de cette paroisse Geneviève de Vouge, veuve de
Charles Le Grand, décédée d’hier, âgée de soixante et seize ans
environ (…). » « L’an
mil sept cent soixante et onze, le vingt un d’avril, a été baptisé
Jean Baptiste, né d’hier, fils de Christophe Nicolas Bouthier, pâtissier,
et de Marie Nicole Labsolu, son épouse (…). » « L’an
mil sept cent soixante-douze le treize juin (…) ont été mariés
Antoine Etienne Longé, manouvrier âgé de trente-cinq ans, fils majeur
de défunt Antoine Longé et de défunte Marie-Anne Poisson, et Civile
Châtelain, fille majeure de défunt Nicolas Châtelain, maréchal, âgée
de vingt-neuf ans environ. » In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 Extraits
du registre paroissial de La Croix-du-Perche (Eure-et-Loir) « Le
4 mars 1662 fut enterré l’enfant de défunt un nommé Bignon mort de
faim effectivement. Le
2 janvier 1662 fut enterré en notre Église l’enfant de défunt Hean
Vedye mort de faim en une estable. Le
20 janvier 1662 fut enterré en notre semetière un nommé David et sa mère
morts de faim au charnois, comme aussi un nommé La Gravière mort de
faim. Le
26è mars 1662 a esté enterré en notre simittière Anne Rochette qui
est morte de faim avec ses deux enfants. Le
28 avril 1662 fut enterré en notre semittière le fils à défunt
Jacques Drouin mort de faim comme son père. » Registre
paroissial de La Croix-du-Perche (Eure-et-Loir) où le curé du village inscrivait
les baptêmes, les mariages et les enterrements (l’orthographe
ancienne a été respectée). In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997 LA
SITUATION DES PAYSANS A LA FIN DU XVIIIè SIÈCLE La
pauvreté des paysans « Je
fus rejoint par une pauvre femme qui se plaignait du temps et du triste
pays ; comme je lui demandais pourquoi, elle me dit que son mari
n’avait qu’un morceau de terre, une vache et un pauvre petit cheval
et qu’ils avaient à payer à un seigneur une rente de 42 livres (21
kilos) de blé et trois poulets, et à un autre 168 livres d’avoine,
un poulet et un sou, sans compter de lourdes tailles et d’autres impôts.
Elle avait sept enfants et le lait de sa vache servait à faire la
soupe… Cette femme, vue de près, on lui aurait donné soixante ou
soixante-dix ans, tant sa taille était courbée et son visage ridé et
durci par le travail, mais elle me dit qu’elle n’en avait que
vingt-huit. » D’après
A. Young, Voyages en France, XVIIIè siècle. In Hatier, Histoire-Géographie. Cycle 3, CM2,
1998 Un
village de la Meuse décrit par Arthur Young « L’Anglais Arthur Young a voyagé en France de 1787 à 1789. Il a écrit le récit de son voyage. Dans cet extrait , il se trouve près d’un village, dans la Meuse. « Montant
à pied une longue côte pour reposer ma jument, je fus rejoint par une
pauvre femme, qui se plaignait du temps et du triste pays ; comme
je lui en demandais les raisons, elle dit que son mari n’avait qu’un
morceau de terre, une vache et un pauvre petit cheval, et que cependant
ils avaient à payer à un seigneur une rente d’un franchar (42
livres) de blé et trois poulets, et à un autre, quatre franchars
d’avoine, un poulet et un sou, sans compter de lourdes tailles et
d’autres impôts. Elle avait sept enfants et le lait de sa vache
servait à faire la soupe… Cette
femme, vue de près, on lui aurait donné soixante ou soixante-dix ans,
tant sa taille était courbée et son visage ridé et durci par le
travail. Mais elle me dit qu’elle n’en avait que vingt-huit. » Arthur
Young, Voyage en France, 1791. In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997 Protestations
contre la corvée des grands chemins « Les
travaux de la Corvée sur la grande route qu’on établit dans la vallée
ayant commencé trop tôt cette année, il ne leur a été accordé
vacance [congé] que le 22 juillet dernier ; ces mêmes travaux ont
été repris le 27 août et s’exécutent journellement. Ces
occupations ont considérablement retardé les villageois sur les
travaux de leur récolte ; ils ne purent bonifier leurs terres, ni
les sarcler ; les semailles de leurs menus grains qui forment plus
des deux tiers de leur cueillette furent si fort reculées que la récolte
n’a pu venir à parfaite maturité, ce qui fait qu’une grande partie
se trouve encore sur pied. » Journal
d’Argenson, 1748. In
Magnard, Histoire. Une terre, des hommes. Cycle 3, 1998 LES
CAHIERS DE DOLÉANCES DE 1789 Un
cahier de doléances Des
habitants de Mandres demandent « que les abus des droits de chasse
(seront) supprimés. Mandres
est un village situé presque au milieu d’une plaine très fertile en
grains (…). Mais depuis que Monsieur[6]
en a fait sa grande réserve de chasse, cette plaine ne peut plus porter
aucun grain de toute espèce, de sorte que les laboureurs et les
particuliers peuvent à peine recueillir leur semence : le grand
nombre de lièvres et de perdrix (…) en est la seule cause. » Cahier
de doléances des habitants de Mandres, rédigé le 14 avril 1789, Archives départementales
du Val-de-Marne. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire, Géo, Ed. civ. Cycle 3 CE2,
1997 Un
cahier de doléances « Sire,
nous sommes accablés d’impôts de toutes sortes ; nous vous
avons donné jusqu’à présent une partie de notre pain, et il va
bientôt nous manquer si cela continue. Si vous voyiez les pauvres
chaumières que nous habitons, la pauvre nourriture que nous prenons,
vous en seriez touché. Cela vous dirait mieux que nos paroles que nous
n’en pouvons plus et qu’il faut nous diminuer nos impôts. Ce qui
nous fait bien de la peine, c’est que ceux qui ont le plus de bien
paient le moins. Nous payons la taille, et le clergé et la noblesse
rien de tout cela. Pourquoi donc est-ce que ce sont les riches qui
paient le moins et les pauvres qui paient le plus ? Est-ce que
chacun ne doit pas payer selon son pouvoir ? Sire, nous vous
demandons que cela soit ainsi, parce que cela est juste. » Les
paysans de Culmont, 1789. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 Un
cahier de doléances « Nous
ne sommes pas jaloux de leur grandeur et de leurs privilèges, mais nous
sommes jaloux qu’ils ne payent pas le quart des impôts qu’ils
devraient payer… D’où tiennent-ils ces honneurs, ce n’est que par
les Devoirs et les Services que leurs ancêtres ont rendu à l’Etat et
dont ils sont comptables… » Extrait
d’un cahier de doléances. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 1, 1995 Un
extrait de cahier de doléances de 1789 (Saint-Avit, en Agenois) « Cayher
des plaintes, doléances et remontrances qu’ont l’honneur de faire
très respectueusement au Roi les très soumis, fidèles sujets du tiers
Etat de la communauté et juridiction de Saint Avit en Agenois,
tendantes au besoin de l’Etat et à la réforme des abus. (…) Article
2. Il sera observé que, outre le impôts mentionnés en l’article
ci-dessus[7],
le Seigneur du lieu retire encore une rente considérable qui est un
picotin par journal[8]
de froment, avoine autant, un sou en argent et chaque maison ou famille
paye encore de la volaille. […] il est payé au Seigneur une infinité
de journées[9]. Article
3. Il sera observé à Sa Majesté qu’outre les impôts mentionnés
aux articles précédents, il est encore payé un dixième[10]
au curé. Article
5. Il sera observé au Roi qu’on ne peut comprendre la raison qui a pu
occasionner la diversité des poids et mesures qui se pratique dans le
royaume ; on pense que l’uniformité serait plus utile […], les
individus connaîtraient ce qu’ils achèteraient et ce qu’ils
vendraient. Article
7. Sa Majesté sera suppliée d’observer que le Clergé et la Noblesse
jouissent de revenus immenses, avec honneurs et privilèges sans bornes
[…]. Nous ne sommes pas jaloux de leur grandeur et privilèges, mais
nous sommes jaloux qu’ils ne payent pas le quart des impôts qu’ils
devraient payer. A
Saint-Avit, le 9 mars 1789. » In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 Cahier
de doléances du village de La Caure (Marne) en 1789 « Les
impôts. « Les impôts nous surchargent : la répartition
en est mal faite ; ceux qui ont les plus grands biens[11]
ne paient presque rien ; le peuple paie tout et plus qu’il ne
doit. […] » Les
mendiants.
« Nos campagnes inondent de mendiants de tout âge, de tout sexe
et de toute condition ; c’est le plus grand et le plus dangereux
de tous les abus. […] Nous demandons donc que chaque pauvre demeure
dans sa paroisse et qu’on établisse un bureau de charité pour les
vrais pauvres. » Les pères de famille. « Le nombre de nos enfants nous décourage ; nous n’avons pas de quoi les nourrir, les vêtir. Nous demandons donc un soutien, par exemple une gratification ou une diminution des impôts à raison de chaque enfant qui naîtrait, jusqu’à l’âge de quatorze ans, temps où l’enfant pourrait gagner sa vie. […] » Conclusion.
« Telles sont les doléances, plaintes, remontrances et demandes
vraies que nous exposons à la bonté du Roi et aux lumières des états
généraux. Fait
et arrêté à La Caure, dans le lieu accoutumé de nos assemblées, par
nous syndic[12],
officiers municipaux11
et habitants soussignés, le 1er mars 1789. » Cahier
de doléances du village de La Caure (Marne). Archives départementales de la Marne. In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997 Les
cahiers de doléances « Nous,
paroissiens de Chennevières-sur-Marne, pour nous conformer à la lettre
et au règlement du roi et à l’ordonnance de la vicomté et prévôté
de Paris, pour la convocation des états généraux, nous sommes assemblés
aujourd’hui 14 avril 1789, au lieu et à la manière ordinaires, pour
dresser le cahier des plaintes et doléances. (Et nous avons chargé nos
délégués) : Art.
1er.
De supplier très respectueusement le roi d’établir dans ses finances
et dans les charges de l’Etat une administration fixe et économique,
afin que son peuple, et spécialement les cultivateurs et gens de la
campagne, y trouvent le plus tôt possible un soulagement sur les
impositions multipliées dont ils sont chargés sous différentes dénominations,
comme tailles, ustensiles, vingtièmes, corvée, droits d’aides,
gabelle et autres. Art.
2.
Demander la suppression de la gabelle, et le remplacement de cet impôt
mis sur chaque tête. Art.
3.
Demander la suppression des corvées, soit en nature, soit en argent. Art.
4.
Demander la suppression des droits de gros manquant, sous la dénomination
vulgaire de trop bu. (Il s’agit d’un droit sur le vin consommé par
le producteur). Art.
17.
Enfin, demander qu’il y ait mêmes poids et mesures pour tout le
royaume, et que l’on tienne plus exactement la main à la vérification
desdits poids et à la police qui doit s’observer dans les bourgs et
villages relativement au bon ordre. » Archives
parlementaires,
t. IV. In
SEDRAP, A nous le monde ! CE2. [1] Le bas peuple : les paysans les plus pauvres. [2] Le son : l’enveloppe des grains de céréales. [3] Le sel : aux XVIIè et XVIIIè siècles, le sel était cher car il était frappé d’un impôt, la gabelle. [4] Un feu est un foyer sur lequel on perçoit l’impôt. [5] Teiller : séparer les fibres du chanvre pour pouvoir ensuite les tisser. [6] C’était ainsi que l’on désignait le frère du roi qui était le seigneur de Mandres. [7] Impôts payés au roi. [8] Picotin : unité de mesure de capacité ; journal : unité de mesure des surfaces. [9] Journées de corvée, travail gratuit pour le seigneur. [10] Un dixième de la récolte. [11] Les biens : ce qui appartient à un individu. [12] Syndic et officiers
municipaux : représentants des habitants du village. |
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