REVOLUTION
INDUSTRIELLE - TRANSFORMATIONS SOCIALES LES DEBUTS DU CHEMIN DE
FER Premier
trajet en chemin de fer « Nous fûmes introduits dans une petite machine qui devait nous tirer sur les rails… Ce petit animal ronflant, que j’avais plutôt envie de tapoter, fut alors attelé à notre voiture et, Mr. Stephenson m’ayant emmenée sur le banc de la machine avec lui, nous démarrâmes à dix miles à l’heure environ. » Frances
Anne Kemble, Souvenirs d’adolescence. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 1, 1995 En chemin de fer, de Paris à Saint-Germain « Chacun
des voyageurs du wagon où nous étions assis exprimait à sa manière
ses impressions. Celui-ci s’étonnait que, malgré tant de rapidité,
il lui fût aussi aisé de respirer que s’il eût marché sur terre à
pas lents ; celui-là s’extasiait à la pensée qu’il ne
sentait aucun mouvement ; il lui semblait être assis dans sa
chambre ; un autre faisait remarquer qu’il était impossible
d’avoir le temps de distinguer, à trois pas, sur le sable, un insecte
de la grosseur d’une abeille, ou de reconnaître les traits d’un ami ;
un autre enfin se réjouissait de l’attitude étonnée des gens de la
campagne, au passage de cette colonne de fumée et de cette longue traînée
de voitures sans chevaux, glissant avec un léger bourdonnement, et
disparaissant presque aussitôt dans le lointain. De plus graves déclaraient
incalculables les bienfaits de cette invention. » Réflexions
de passagers recueillies par un rédacteur anonyme dans un train de la
ligne Paris – Saint-Germain (1837). In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997 Une inauguration « Nous
venons de traverser deux jours d’enchantement, deux jours sans précédent
dans l’histoire de la vieille Bourgogne. Le 1er juin
restera dans ses annales comme leur plus magnifique date. A midi, toute
cette foule, qu’on peut bien évaluer à soixante mille personnes,
s’est portée vers la porte Guillaume et le débarcadère du chemin de
fer. La décoration qui embrassait tout cet espace était éblouissante.
Dans l’intérieur de la gare, un autel avait été élevé pour la cérémonie.
Il était surmonté d’un riche baldaquin de drap d’argent brodé de
franges d’or. Des deux côtés de l’autel deux tribunes destinées,
l’une au président et à sa suite, et l’autre aux fonctionnaires
publics, étaient splendidement décorées de velours et d’or. A 3
heures moins un quart, un coup de canon a retenti. C’était le convoi.
Il se composait d’un wagon d’honneur et de trois ou quatre autres
wagons qui renfermaient quelques invités. Arrivé en face de l’autel,
le président est descendu. Il portait son costume ordinaire de général
de la garde nationale, avec le grand cordon de la Légion d’honneur,
et était accompagné du vice-président de la République, du président
de l’Assemblée nationale. » Extrait
du compte rendu publié par l’Union bourguignonne du 4 juin
1851. In
SEDRAP, A nous le monde ! CE2. Baisse
de la durée des trajets au XIXè siècle
M.
Colton, P. Delfaud et alii, Nouvelle histoire économique. Le XIXè
siècle, A. Colin, 1976. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 L’ACCROISSEMENT
DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE Tableau
statistique des productions de fonte et d’acier entre 1800 et 1900, en
millions de tonnes.
In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997 LE
TRAVAIL DES ENFANTS ET LA LOI DE 1841 Les
ouvriers d’une usine de coton « Il
faut les voir arriver chaque matin en ville. Il y a, parmi eux, une
multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus au milieu de la
boue, et un nombre encore plus considérable de jeunes enfants, non
moins sales, couverts de haillons. Ils portent à la main ou cachent
sous leur veste, comme ils le peuvent, le morceau de pain qui doit les
nourrir jusqu’à l’heure de leur retour à la maison. Ainsi, à la
fatigue d’une journée démesurément longue puisqu’elle est au
moins de quinze heures, s’ajoute celle de ces allers et retours si fréquents,
si pénibles. Pour éviter de parcourir un chemin aussi long, ils
s’entassent dans des chambres ou des pièces petites près de leur
travail. Un mauvais et unique grabat pour toute la famille, un petit poêle
qui sert à la cuisine comme au chauffage, une caisse ou grande boîte
en guise d’armoire, deux ou trois chaises, un banc, quelques poteries
composent le mobilier qui garnit la chambre. » D’après
Villermé, Tableau de l’état physique et moral des ouvriers,
1840. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 Ouvriers du XIXè siècle « Les
seuls ateliers de Mulhouse comptaient en 1835 plus de 5 000 ouvriers.
Ces ouvriers sont les moins bien rétribués. Il faut les voir arriver
chaque matin en ville et en repartir le soir. Il y a, parmi eux, une
multitude de femmes, pâles, maigres, marchant pieds nus au milieu de la
boue et, qui faute de parapluie, portent renversé sur la tête,
lorsqu’il pleut, leur tablier ou leur jupon de dessus, et un nombre
encore plus considérable de jeunes enfants non moins sales, non moins hâves[1],
couverts de haillons tout gras de l’huile des métiers, tombée sur
eux pendant qu’ils travaillent. Ces derniers n’ont même pas aux
bras, comme les femmes dont on vient de parler, un panier, mais ils
portent à la main ou cachent sous leur veste un morceau de pain qui
doit les nourrir jusqu’à l’heure de leur rentrée à la maison.
Ainsi, à la fatigue d’une journée démesurément longue,
puisqu’elle est au moins de 15 heures, vient se joindre pour ces
malheureux, celle de ces allers et retours. » Docteur
Villermé, Etat physique et moral des ouvriers, 1840. In
Istra, Multilivre CM2, 1997. Le
travail des enfants dans les mines « Je
suis descendu dans la mine à sept ans. Quand j’ai tiré avec la
ceinture et la chaîne, ma peau s’est ouverte et j’ai saigné (…).
Si on disait quelque chose, ils nous battaient. J’en ai vu beaucoup à
tirer à six ans. Ils devaient le faire ou être battus. Ils ne peuvent
pas se redresser quand ils remontent à la surface. » R.
North, Discours à propos d’une enquête parlementaire,
Londres, 1844. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 Témoignage
d’une anglaise travaillant dans une mine « Je
ne sais ni lire, ni écrire. Je tire les wagonnets de charbon, (…) 12
heures par jour. J’ai une ceinture autour de la taille, une chaîne
qui me passe entre les jambes et j’avance avec les mains et les pieds.
(…) (…)
La fosse est très humide et l’eau noire passe parfois jusqu’aux
cuisses. » Blue
Papers,
1845. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire, Géo, Ed. civ. Cycle 3 CE2,
1997 Les
conditions de travail dans les mines « Dans
les mines travaillent des enfants de 4, 5, 7 ans (…). Le transport du
charbon et du fer est un travail très dur, car il faut traîner ces matériaux
dans d’assez grandes bennes (…) souvent sur de la terre humide ou
dans l’eau, souvent (…) par des passages (…) si étroits que les
travailleurs sont obligés d’aller à quatre pattes. » F.
Engels, La situation de la classe laborieuse en Angleterre, 1845. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire, Géo, Ed. civ. Cycle 3 CE2,
1997 Loi
sur le travail des enfants (1841) « Article
II. Les enfants devront, pour être admis, avoir au moins huit ans. De
huit à douze ans, ils ne pourront être employés au travail effectif
plus de huit heures sur vingt-quatre, divisées par un repos. De douze
à seize ans, ils ne pourront être employés au travail effectif plus
de douze heures sur vingt-quatre, divisées par des repos. Article
III. Un travail de nuit des enfants de plus de treize ans sera toléré
s’il est reconnu indispensable dans les établissements à feu
continu. » Loi
sur le travail des enfants, 22 mars 1841 (Extraits). In
Magnard, Histoire. Une terre, des hommes. Cycle 3, 1998 La loi de 1841 sur la réglementation du travail des enfants « Art.
2 - Les enfants devront, pour être admis, avoir au moins huit ans. De
huit à douze ans, ils ne pourront être employés au travail effectif
plus de huit heures sur vingt-quatre, divisées par un repos. De
douze à seize ans, ils ne pourront être employés au travail effectif
plus de douze heures sur vingt-quatre, divisées par un repos. Tout
travail de nuit est interdit pour les enfants au-dessous de treize ans. Art.
4 – Les enfants au-dessous de seize ans ne pourront être employés
les dimanches et les jours de fête […]. » In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 Le travail des enfants (à l’usine dès 7 ans…) « J’ai
l’honneur de vous transmettre un rapport de M. l’inspecteur de
l’Enseignement primaire, duquel il résulte que sur 23 enfants de 7 à
13 ans qui sont employés à la filature de la Roche, annexe de
Montigny-sur-Chiers, 18 sont privés de toute instruction, même de
l’instruction religieuse. » Lettre
de l’inspecteur d’académie de la Moselle, 26 décembre 1856. In
SEDRAP, A nous le monde ! CE2. Le travail des enfants (à l’usine dès 7 ans…) « …
Les parents des enfants ne veulent pas envoyer leurs enfants aux écoles ;
ils préfèrent que leur fils, dès l’âge où ils peuvent travailler,
leur gagnent quelques sous par jour. La misère est grande dans le ménage.
D’ailleurs, ne vaut-il pas mieux les voir occupés à un travail peu
fatigant que de les rencontrer continuellement, vagabonds insolents, par
les rues du pays ?… » Le
commissaire de police de Fours (24 janvier 1864). In
SEDRAP, A nous le monde ! CE2. L’évolution
des lois concernant le travail des enfants, au XIXè siècle 1841 :
la loi interdit le travail des enfants de moins de 8 ans. 1874 :
le loi interdit le travail des enfants de moins de 10 ans. 1892 :
la loi interdit le travail des enfants de moins de 12 ans. Les
adolescents (13-18 ans) ne peuvent plus travailler plus de 10 h / jour. In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997 LE
TRAVAIL DANS LES MINES ET LES USINES Les
houillères du Creusot en 1867 « L’exploitation
porte sur une énorme couche qui atteint jusqu’à 50 mètres d’épaisseur.
La couche a été atteinte au moyen d’un certain nombre de puits et
exploitée en premier lieu par la méthode des éboulements, plus tard
par un système de galeries et d’étages réguliers, successivement
remblayés (…). Autour
des puits règne un mouvement, une animation continue. Ici, les
receveurs, les hommes du jour, déchargent les berlines pleines du noir
charbon que le câble a remontées du fond du gouffre. Là, les femmes
trient la houille, la séparent des schistes et du roc stérile. Une
partie du combustible est conduite par la locomotive vers un atelier de
lavage spécial. » Extrait
de L. Simonin, Le Creusot et les mines de Saône-et-Loire, 1867. In
Magnard, Histoire. Une terre, des hommes. Cycle 3, 1998 Le
marteau-pilon du Creusot « Voici
une des merveilles de l’industrie. C’est un marteau-pilon à vapeur,
qui a été fabriqué et employé pour la première fois dans l’usine
du Creusot où nous sommes. Il pèse de trois mille à cinq mille
kilogrammes. Tu te figures la violence des coups qu’il peut donner. »
dit monsieur Gertal à Julien. Au
même moment, comme poussée par une force invisible, l’énorme masse
se souleva, l’ouvrier venait de placer sur l’enclume son bloc de fer
rouge ! Il fit un signe, et le marteau-pilon, s’abaissant tout à
coup, aplatit le fer et faisait jaillir une nuée d’étincelles. » G.
Bruno, Le Tour de France par deux enfants, 1877. In
Magnard, Histoire. Une terre, des hommes, Cycle 3, 1998 Saint-Etienne « A
ce moment, on entrait dans Saint-Etienne et on y voyait de grandes rues
bordées de maisons, mais tout était noirci par la fumée des usines,
la terre elle-même était noire de charbon de terre, et quand le vent
venait à souffler, il soulevait des tourbillons de poussière noire.
Quand on arriva, le travail venait de cesser à la Manufacture. Alors,
à un signal donné, on vit tous les ouvriers sortir à la fois. Julien
les regardait passer avec surprise en se demandant comment on pouvait
occuper tant de travailleurs. » G.
Bruno, Le Tour de France par deux enfants, 1892. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 La
descente des ouvriers dans la mine, vue par Emile Zola « […]
Le puits avalait des hommes par bouchées de vingt et de trente, et
d’un coup de gosier si facile, qu’il semblait ne pas les sentir
passer. Dès quatre heures, la descente des ouvriers commençait. Ils
arrivaient de la baraque, pieds nus, la lampe à la main, attendant par
petits groupes d’être en nombre suffisant ; Sans un bruit,
d’un jaillissement doux de bête nocturne, la cage de fer montait du
noir, se calait sur les verrous, avec ses quatre étages contenant
chacun deux berlines pleines de charbon. […] Et c’était dans les
berlines vides que s’empilaient les ouvriers, cinq par cinq, jusqu’à
quarante d’un coup, lorsqu’ils tenaient toutes les cases. Un ordre
partait du porte-voix, un beuglement sourd et indistinct, pendant
qu’on tirait quatre fois la corde du signal d’en bas, « sonnant
à la viande », pour prévenir de ce chargement de chair humaine. » Emile
Zola, Germinal, 1885. In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997 Le
travail mécanisé dans une mine « Il fit quelques pas, attiré par la machine, dont il voyait maintenant luire les aciers et les cuivres. Elle se trouvait dans une salle plus haute et marchait à toute vapeur. Le machineur, debout à la barre de mise en train, écoutait les sonneries des signaux, ne quittait pas des yeux le tableau indicateur. A chaque départ, quand la machine se remettait en branle, les bobines, les deux immenses roues de cinq mètres de rayon, tournaient à une telle vitesse qu’elles n’étaient plus qu’une poussière grise. Une charpente de fer, pareille à la haute charpente d’un clocher, portait un fil énorme, qui pouvait lever jusqu’à 12 000 kilogrammes, avec une vitesse de dix mètres à la seconde. » D’après
Emile Zola, Germinal, 1885. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 LA QUESTION
SOCIALE Progrès
des conditions de vie chez les ouvriers « Le
travailleur, misérable sans aucun doute au commencement du siècle, a
vu sa condition matérielle très notablement améliorée. Son budget
offre auourd’hui beaucoup plus d’élasticité et lui apporte un
bien-être modeste, mais jadis inconnu. Les augmentations de salaires
varient, mais si le progrès n’a pas uniformément répandu ses
bienfaits, tous les travailleurs en profitent dans une mesure plus ou
moins large. En 1840, on évaluait à treize heures la durée journalière
du travail, repos déduit. Dès 1900, la moyenne était descendue à dix
et dix heures et demie. » D’après
A. Picard, Le bilan d’un siècle (1801-1900). In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 Les
revendications de Jean Jaurès et des socialistes « Vous
avez fait la République et c’est votre honneur. Par le suffrage
universel, vous avez fait de tous les citoyens, y compris les salariés,
une assemblée de rois. Mais
au moment même où le salarié est souverain dans l’ordre politique,
il est, dans l’ordre économique, réduit à une sorte de servage. Au
moment où il peut chasser les ministres du pouvoir, il est, lui, sans
garantie aucune et sans lendemain, chassé de l’atelier. Il
est la proie de tous les hasards et de toutes les servitudes. La misère
humaine s’est réveillée avec des cris : elle s’est dressée
devant vous et réclame aujourd’hui sa place, sa large place au
soleil. » D’après
un discours de Jean Jaurès à la Chambre des députés, 1893. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 La
littérature, témoin de son époque (Jules Verne, Gustave Flaubert,
Emile Zola) « Autrefois, on voyageait [en Inde] par tous les antiques moyens de transport, à pied, à cheval, en charrette, en brouette, en palanquin, à dos d’hommes, etc. Maintenant,
des bateaux à vapeur parcourent à grande vitesse l’Indus, le Gange,
et un chemin de fer, qui traverse l’Inde dans toute sa largeur, met
Bombay à trois jours seulement de Calcutta. » » D’après
Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours, 1873. « Quand
la danse fut finie, le parquet resta libre pour les groupes d’hommes
causant debout et les domestiques en livrée qui apportaient de grands
plateaux. Sur la ligne des femmes assises, les éventails peints
s’agitaient, les bouquets cachaient à demi le sourire des visages, et
les flacons à bouchons d’or tournaient dans des mains entrouvertes.
Les garnitures de dentelles, les broches de diamants, les bracelets à médaillon
frissonnaient aux corsages, scintillaient aux poitrines, bruissaient sur
les bras nus. » D’après Gustave Flaubert, Madame Bovary,
1857. “Le
premier hiver, ils firent encore du feu quelquefois, se pelotonnant
autour du poêle, aimant mieux avoir chaud que de manger ; le
second hiver, le poêle ne fut jamais utilisé. Le propriétaire avait
toujours le mot d’expulsion à la bouche, pendant que la neige tombait
dehors, comme si elle préparait aux locataires un lit sur le trottoir,
avec ses draps blancs. Ce
coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages
semblaient s’être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les
jours. Les portes avaient beau s’ouvrir, elles ne lâchaient guère
souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un
silence et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. » D’après
Emile Zola, L’Assommoir, 1877. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 LES PROGRES
TECHNIQUES FIN XIXè – DEBUT XXè SIECLES La
Tour Eiffel « Elle
sera la preuve éclatante des progrès réalisés en ce siècle par
l’art des ingénieurs. C’est seulement à notre époque, en ces
dernières années, que l’on pouvait dresser des calculs assez sûrs
et travailler le fer avec assez de précision pour songer à une aussi
gigantesque entreprise. N’est-ce rien pour la gloire de Paris que ce résumé
de la science contemporaine soit érigé dans ses murs ? […] N’eut-elle
d’autres raisons d’être que de montrer que nous ne sommes pas
simplement le pays des amuseurs mais aussi celui des ingénieurs et des
constructeurs que l’on appelle de toutes les régions du monde pour édifier
les ponts, les viaducs, les gares et les grands monuments de
l’industrie moderne, la rout Eiffel mériterait d’être traitée
avec considération. » Gustave Eiffel, en 1887. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 Les
progrès techniques à la fin du XIXè siècle et au début du XXè siècle « Les rayons X permettent au médecin (…) de voir à l’intérieur du corps. (…) Nous devons aux disciples de Pasteur la guérison (…) de la morsure des serpents, par le sérum du Dr Calmette ; (…) de la peste, par le sérum du Dr Yersin (…). On
fait la photographie des mouvements au moyen du cinématographe (…).
L’électricité a changé l’existence. Les
maisons particulières, les usines ont des postes téléphoniques (…). Il
y a aussi le phonographe, (…) les tramways électriques, les tramways
à vapeur, (…) les automobiles, les motocyclettes, les bicyclettes,
(…). Un
chemin de fer électrique et souterrain, le Métropolitain, transporte
rapidement tout le monde (…) et pour des prix modiques (…). » G.
Bruno, Le Tour de la France par Deux Enfants, 1905. In
Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 L’invention
de l’électricité « Pour
beaucoup d’usages industriels, la dynamo s’est déjà interposée
entre le moteur à vapeur et les outils. Elle fait manœuvrer des
treuils, des marteaux-pilons, des machines à visser, à perforer. L’électricité
soude les métaux ; elle pousse les ponts roulants ; ici elle
actionne des wagonnets, là elle fait tourner l’hélice d’un bateau.
Je ne rappelle que pour mémoire ses applications : le téléphone,
le phonographe, l’éclairage par ampoule. » D’après
E.-M. de Vogüe, Revue des deux mondes, 1889. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 L’OEUVRE DE
PASTEUR Pasteur « Prenons
40 poules. Inoculons-en 20 avec un virus très virulent. Les 20 poules
mourront. Inoculons les 20 autres avec le virus atténué ; toutes
seront malades. Laissons-les se guérir et revenons ensuite pour ces 20
poules à l’inoculation du virus très infectieux. Cette fois, il
n’en tuera point. La conclusion est évidente : la maladie se préserve
elle-même. Le microbe affaibli qui n’amène pas la mort se comporte
comme un vaccin. » D’après un discours de Pasteur à l’Académie des Sciences, 1880. In Hatier, Histoire. Cycle
3,
2000 Les premières vaccinations modernes « Prenons
40 poules. Inoculons-en 20 avec un virus très virulent. Les 20 poules
mourront. Inoculons les 20 autres avec le virus atténué ; toutes
seront malades. Laissons-les se guérir et revenons ensuite pour ces 20
poules à l’inoculation du virus très infectieux. Cette fois, il ne
les tuera pas. » Communication
de Pasteur à l’Académie des Sciences, le 9 février 1880. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 Pasteur découvre l’action des microbes dans le développent des infections. Il recommande l’asepsie et la « pasteurisation ». « Si j’avais l’honneur d’être chirurgien, pénétré comme je le suis des dangers auxquels exposent les germes des microbes répandus à la surfaces des objets […], je n’emploierai que des bandelettes, des éponges préalablement exposées à un air porté à la température de 130 à 150 °C. Je ne me servirais que d’instruments d’une propreté parfaite. Je
n’emploierais jamais qu’une eau qui aurait subi la température de
110 à 120 °C. » In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 Témoignage sur la vie de Pasteur La
première vaccination contre la rage par Pasteur (1885). « Pasteur
passait par une série d’émotions diverses, contraires, aussi
intenses les unes que les autres. Il ne pouvait plus travailler. Toutes
les nuits, il avait la fièvre. Ce petit Meister, qu’il avait vu jouer
dans le jardin, une brusque vision, dans des insomnies invincibles, le
lui représentait malade, étouffant de rage… Le traitement dura dix
jours : Meister fut inoculé douze fois. Guéri de ses plaies, amusé
par tout ce qu’il voyait, courant comme s’il eût été libre dans
une grande ferme d’Alsace, le petit Meister, dont le regard bleu
n’exprimait plus ni crainte ni timidité, reçut gaiement les dernières
inoculations. » Vallery-Radot,
La vie de Pasteur, Editions Flammarion. In
SEDRAP, A nous le monde ! CE2. LES
TRANSFORMATIONS DES CAMPAGNES Les
travaux des champs « Le
démariage des betteraves est un travail pénible qui se faisait à la
mais jusqu’à une époque récente. « Chaque
rayon nous rapportait trois sous. On pouvait en faire par jour jusqu’à
quatre, mais sans s’amuser à regarder les mouches en route ;
c’est-à-dire courbés presque sans cesse sur le sillon, un pied de
chaque côté et la binette à manche court fouillant vivement le sol. » A
l’époque qu’elle décrit, l’auteur est enfant et vit dans le Nord
de la France. Mémé
Santerre, Une vie. In
Magnard, Histoire. Une terre, des hommes, Cycle 3, 1998 Le
début de l’exode rural Les
raisons du départ vers la ville « Le
seul travail de la terre ne suffisait plus aux petites gens.
L’agriculture ne pouvait maintenir à elle seule une classe
d’ouvriers agricoles à cause des irrégularités du travail de la
terre. » Desfontaines,
La Moyenne Garonne, 1932. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 « Ceux qui partent, ce sont des jeunes, attirés à la ville par les emplois de domestiques ou d’employés dans les administrations. […] Les filles sont nombreuses à partir vers les villes pour devenir lingères, couturières, surtout domestiques dans les familles bourgeoises. » A.
Moulin, Les paysans dans la société française, 1988. In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 LES
TRANSFORMATIONS DES VILLES Quartiers ouvriers et quartiers bourgeois « On
les[2]
démolit et, à leur place, on construit des boutiques, des grands
magasins, des bâtiments publics. […] Il en résulte que les
travailleurs sont refoulés du centre-ville vers la périphérie. […]
Les ruelles et les impasses les plus scandaleuses disparaissent et la
bourgeoisie se glorifie hautement de cet immense succès. Mais ruelles
et impasses ressurgissent aussitôt ailleurs. » Engels
(1820-1895). In
Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 2, 1996 Evolution
de la population française et répartition entre villes et campagnes
In
Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997 |
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