XXè SIÈCLE - LA DÉCOLONISATION

 

LA GUERRE D’ALGÉRIE

 Le nationalisme algérien

 « Peuple français ! Le peuple algérien, exploité jusqu’à la moelle, humilié et bâillonné, souffre le pire des calvaires de la domination coloniale et lutte en silence, mais avec acharnement, pour sa libération nationale. La politique de force n’est-elle pas de nature à pousser les Algériens vers des solutions de désespoir ? Peuple français ! Tu ne peux pas rester les bras croisés pendant qu’en ton nom, on maintient tout un peuple sous la botte colonialiste. Tu n’admettras jamais que l’Algérie qui a sacrifié des centaines de milliers de ses enfants pour libérer la France et le monde du nazisme et du fascisme soit si odieusement exclue du droit à la liberté. Vive l’indépendance des peuples ! »

 Extraits de déclaration du Front de libération nationale, 1954.

 In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000

 Témoignage d’un pied-noir

 « Trois générations des miens dorment sous cette terre d’Algérie. Je ne veux à aucun prix les abandonner et je le dis nettement à qui voudra m’entendre, je préfèrerais « crever » plutôt que de partir. »

 Docteur Solacroup, Alger, le 24 novembre 1954.

 In Istra, Multilivre CM2, 1997.

 La guerre d’Algérie (1954 – 1962), vue par un manuel scolaire

 « […] A deux reprises, le régime manque de peu d’être emporté : en janvier 1960, lors de la « semaine des barricades », où les étudiants algérois tentent de rallier l’armée à leurs vues ; en avril 1961, lors du « putsch des généraux », où quatre généraux, dont deux anciens commandants en chef, Challe et Salan, s’emparent du pouvoir à Alger et n’échouent que grâce à la détermination du chef de l’État. »

 Extrait d’un manuel d’histoire.

 In Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997

 Les conséquences de la guerre d’Algérie, vues par de jeunes écrivains maghrébins

 « « En Algérie, les écrivains de ma génération devront […] inéluctablement céder la place à des écrivains d’expression arabe. Nous sommes des écrivains en exil dans la langue française. » Ainsi s’exprimait, en 1961, alors que la guerre d’Algérie touchait à sa fin, l’auteur Mal Haddad […]. Un quart de siècle plus tard, de nombreux auteurs maghrébins continuent d’écrire et de publier en français. Et ce ne sont plus seulement ceux de la « vieille garde » d’avant les indépendances. La jeune génération a pris le relais au Maroc, en Algérie ou en Tunisie, avec des romanciers aussi connus que Rachid Boudjedra ou Tahar ben Jelloun […].

« La langue française n’est pas la langue honnie d’un ennemi, mais un incomparable instrument de libération et de communion, ensuite, avec le reste du monde », dit l’écrivain algérien Mouloud Mammeri […]. »

 Article publié dans L’Express du 4 septembre 1987, exprimant le point de vue d’écrivains à propos des conséquences de l’indépendance de l’Algérie.

 In Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997

 LES INDÉPENDANCES AFRICAINES

 L’indépendance de la Côte d’Ivoire

 « Voici arrivé pour toi, ô mon pays bien-aimé, l’heure tant attendue où ton destin t’appartient entièrement. Peuple de mon pays, laisse éclater ta joie. Tu as souffert plus que tout autre, mais ta souffrance n’a pas été vaine. Tu as lutté, mais pas inutilement puisque ta victoire, tu la connais aujourd’hui. Tu es libre, et avec fierté, et tu entres dans la grande famille des nations. »

 D’après Félix Houphouët-Boigny, président de la République de Côte d’Ivoire, 1960.

 In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000

Retour aux textes