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B) Un catholicisme triomphant des crises et des hérésies Religion du roi, le catholicisme doit être la religion
de tous les habitants du royaume, et même devenir la religion
universelle des hommes.
Les Juifs
sont désignés comme peuple déicide, stigmatisés
par le port de la rouelle (décidé lors du Concile
de Latran de 1215 et imposé par Saint Louis), cantonnés
en ville dans le ghetto. Dans la seconde moitié du XIII°
siècle apparaissent les premières caricatures antisémites
du juif au nez crochu et à la barbe. Le fils de Louis IX, Philippe
III le Hardi, oblige les Juifs à porter une corne sur la tête. Il leur est
interdit de se baigner dans la Seine. Les rois hésitent
néanmoins entre le rejet absolu, l'expulsion de toute
la communauté juive (en 1394, par Charles VI), ou bien la ponction financière
des commerçants juifs, à leur retour...
Au temps des malheurs, quand les
chrétiens recherchent des boucs émissaires, les
Juifs sont désignés comme responsables de l'empoisonnement
des puits en 1349, au lendemain de la Peste Noire, des Juifs
sont massacrés à Strasbourg, en Provence, en Savoie. Cet unanimisme religieux cultive l'intolérance, non
seulement contre l'islam, contre les Juifs, mais également
contre les chrétiens d'Orient orthodoxes (prise de Constantinople
et première chute de l'empire byzantin, en 1204, lors
de la 4ème croisade). |
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